L’histoire du jardin
Le Kestellic
Une histoire de voyageurs et de botanistes
L’histoire du domaine du Kestellic débute en 1880 quand Aristide Talibard de retour de Constantinople, jette l’ancre de son trois mâts, au pied des pentes du Jaudy. Le navire de cet aventurier commerçant, qui a fait fortune auprès du Sultan de Constantinople, est mis en quarantaine à une encablure de la ville de Tréguier.
L’histoire raconte, qu’immobilisé en face de ce relief extraordinaire, il tombe amoureux du lieu et décide de s’y arrêter définitivement. Dès son installation, il bâtit son jardin à flanc de falaise en taillant dans la roche des chemins sinueux, des terrasses, des bassins suspendus. Ainsi, à la manière des tableaux romantiques du XIX e siècle, la topographie verticale du domaine, ses cours d’eau, ses vallons et ses bois donnent à voir de multiples scènes végétales foisonnantes traversées par l’eau et d’autre part la rivière en contrebas qui personnifient la beauté tumultueuse de la nature.
En 1967, l’agronome Yann de Kerouartz s’emploie à dessiner sur le domaine du Kestellic un jardin où se mêlent les plantes indigènes aux plantes exotiques qu’il ramène de ses voyages.

Le temps de la nature n'est pas celui de l'homme
Depuis 2020, Guirec Maréchal poursuit l’œuvre botanique de ses prédécesseurs et ravive l’esprit romantique du jardin d’origine. La nouvelle page qui s’écrit au Kestellic (petit château en breton) puise ainsi sa source dans les nombreux pays de l’hémisphère sud qu’il a visités, là où les jardins se mêlent en parfaite harmonie avec la nature libre environnante. Dans cet esprit, une partie du domaine se redessine pour laisser apparaître un jardin à la recherche de l’équilibre esthétique alliant la nature brute et celle domestiquée. L’enjeu est désormais de travailler sur la notion de paysage dans sa globalité, tout en s’inspirant également des perspectives champêtres de l’école anglaise où règne l’harmonie.
